Convois de migrants condamnés entre l’Italie et la France à Nice: 130 trajets en 3 mois, rémunération jusqu’à 200€ par personne

Des organisateurs de convois de migrants entre l'Italie et la France condamnés à Nice
 Au total, 130 trajets ont été identifiés entre février et mai, avec parfois plusieurs allers-retours en convoi en une seule nuit, pour une rémunération allant jusqu'à 200 euros par personne transportée.

En tout, on a recensé 130 voyages entre les mois de février et de mai. Certains de ces trajets ont impliqué plusieurs déplacements en convoi au cours d’une seule nuit. Les conducteurs ont été rémunérés jusqu’à 200 euros par passager transporté.

Un réseau de passeurs entre la France et l’Italie démantelé par une enquête commune

Une collaboration entre les forces de l’ordre françaises et italiennes a permis de mettre au jour un trafic organisé par un petit groupe de passeurs discrets, qui ont mis en place des dizaines de convois de migrants entre les deux pays, a annoncé le parquet de Nice le lundi 29 juillet. Quatre hommes âgés de 20 à 30 ans, arrêtés en juin, ont été condamnés la semaine dernière à des peines allant de un à quatre ans de prison. Tous sont originaires de Nice ou de ses environs, et certains avaient déjà été condamnés et incarcérés pour des faits similaires.

Sur la base d’informations fournies par les autorités italiennes, une enquête ouverte en février a permis d’établir un lien entre des rabatteurs repérés par la police italienne à Vintimille et Bordighera, près de la frontière française, et des chauffeurs identifiés par les autorités françaises. Une enquête conjointe, menée sous la direction des parquets de Nice et d’Imperia, a permis un échange fluide d’informations ainsi que l’envoi d’enquêteurs français en Italie et vice-versa.

Cette investigation a mis en lumière l’existence d’un « réseau particulièrement organisé et actif, très prudent », qui faisait transiter les migrants à l’aide de nombreux véhicules différents, presque toujours loués. Au total, 130 trajets ont été recensés entre février et mai, avec parfois plusieurs allers-retours en convoi en une seule nuit, pour une rémunération allant jusqu’à 200 euros par personne transportée. Lors d’une tentative d’interpellation, les chauffeurs n’ont pas hésité à mettre la vie de leurs passagers en danger en refusant d’obtempérer et en abandonnant les véhicules en pleine voie.

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Source de l’article : Francetvinfo

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