En automne dernier, les électeurs polonais ont décidé de tourner la page après huit ans de gouvernement nationaliste en élisant un gouvernement pro-européen. Cependant, malgré les attentes et les espoirs suscités par ce changement de cap politique, les résultats concrets tardent à se concrétiser.
Un changement de pouvoir en Pologne salué en Europe
Un soulagement général avait accueilli le changement de pouvoir en Pologne il y a quelques mois. Les capitales européennes, notamment Paris, avaient célébré la défaite des ultraconservateurs polonais du parti PIS, remplacés par un nouveau Premier ministre pro-européen, Donald Tusk.
Valérie Hayer, cheffe des élus macronistes au Parlement européen, avait même tweeté son enthousiasme pour cette victoire, saluant les droits des femmes, le progrès et l’état de droit. Cette joie était partagée par de nombreux gouvernements européens, qui y voyaient un signe d’espoir face à la montée de la droite dure.
Des signes inquiétants en Pologne
Cependant, malgré ce changement politique en Pologne, des décisions récentes ont semé le doute en Europe. Le Parlement polonais a autorisé les policiers à utiliser des balles réelles aux frontières pour dissuader les migrants, suscitant l’inquiétude d’Amnesty International. De plus, des lois restrictives sur l’avortement ont été maintenues, malgré les pressions européennes.
La Pologne, en tant qu’acteur clé dans le contexte de la guerre en Ukraine et influent au sein des instances européennes, reste un allié important pour de nombreux pays. Cependant, les récentes décisions du gouvernement polonais laissent planer des doutes sur son engagement envers les valeurs européennes, suscitant des interrogations et des préoccupations au sein de l’Union européenne.
Source de l’article : Francetvinfo