48 morts et 75 disparus parmi migrants abandonnés en mer près de Djibouti

Au moins 48 morts et 75 disparus après que des migrants ont été abandonnés en pleine mer au large de Djibouti
 Un total de 320 personnes, originaires d'Ethiopie, se trouvaient à bord de deux embarcations parties du Yémen quand elles ont été contraintes par leurs passeurs yéménites de débarquer en pleine mer et de nager.

Deux bateaux transportant un groupe de 320 individus, tous citoyens éthiopiens, ont été forcés par leurs passeurs yéménites de quitter les côtes du Yémen et de nager en pleine mer.

Une tragédie en mer au large de Djibouti

L’année 2024 restera tristement célèbre comme étant « l’année la plus meurtrière pour les traversées maritimes de migrants, entre l’est et la Corne de l’Afrique et le Yémen ». Un nouveau bilan publié par l’agence de l’ONU pour les migrations (OIM) révèle que au moins 48 personnes ont perdu la vie en mer et 75 sont portées disparues, au large de Djibouti. Ces tragédies ont eu lieu alors que 320 passagers se trouvaient à bord de deux embarcations en provenance du Yémen, forcés par les passeurs yéménites à sauter à l’eau, en pleine mer, à 3 heures du matin (heure locale) au large de la localité d’Obock, à Djibouti. Toutes les personnes à bord étaient originaires d’Ethiopie.

Parmi les 197 rescapés se trouve un bébé de 4 mois, dont la mère a malheureusement péri, a annoncé l’OIM.

Plus de 330 morts depuis le mois de janvier

Chaque année, des dizaines de milliers de migrants de la Corne de l’Afrique, en particulier d’Ethiopie et de Somalie, empruntent la « route de l’est » pour traverser la mer Rouge et tenter d’atteindre les pays du Golfe riches en pétrole. Ils fuient les conflits, les catastrophes naturelles et les conditions économiques difficiles dans leur pays d’origine.

De nombreux migrants qui réussissent la traversée se retrouvent bloqués au Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique en proie à une guerre civile depuis près de dix ans. Ils tentent de survivre dans des conditions extrêmement précaires, certains préférant même faire marche arrière.

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L’OIM rapporte qu’au moins 1 300 migrants ont perdu la vie sur cette route depuis 2014, dont 337 entre janvier et août 2024. En mai, l’agence onusienne avait signalé une augmentation du nombre de migrants arrivant chaque année au Yémen, passant d’environ 27 000 à plus de 90 000 entre 2021 et 2023 malgré les dangers évidents de cette traversée périlleuse.

Source de l’article : Francetvinfo

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