Familles ukrainiennes cherchent refuge en Moldavie pour échapper à la guerre

Reportage



  

    
      
    
      

  

  
    "Mon fils est calme ici" : des familles ukrainiennes cherchent à échapper à l’angoisse de la guerre dans un camp de vacances en Moldavie
 Un village moldave accueille en ce mois de juillet un groupe d’enfants ukrainiens et leurs mères. Ils viennent d'Odessa, où comme presque partout en Ukraine, les sirènes d’alertes aux raids aériens font partie du quotidien.

En ce mois de juillet, un petit village moldave est le théâtre d’une rencontre entre un groupe d’enfants ukrainiens accompagnés de leurs mères. Originaires d’Odessa, ces familles sont habituées aux sirènes d’alerte annonçant des raids aériens, une réalité malheureusement répandue dans toute l’Ukraine.

Un moment de détente pour les enfants et les mamans

C’est un moment de détente pour Kira, 5 ans, arrivée depuis Odessa avec sa maman Alina Nizhnik le temps d’un camp de vacances en Moldavie. Des sorties, des jeux et des ateliers d’art plastique sont prévus pour les enfants et pour les mamans. La possibilité d’oublier l’espace d’un instant les difficultés du quotidien. Alina raconte : « Je suis venue ici pour me reposer de la guerre et de l’angoisse omniprésente qu’elle génère. Je vois que Kira est détendue, soulagée. On se sent toutes les deux bien ici. »

Les effets de la guerre sur les enfants

La jeune Nadia Burenko est venue avec ses deux enfants, Miroslava, six mois, et Vova, 4 ans. Ils ont fui Kherson vers Odessa au début de la guerre. Nadia explique : « Mon fils est calme ici car il n’y a pas de sirènes d’alerte. Il réagit très mal à ces sirènes. » Elle ajoute : « D’habitude, mon fils va à la maternelle cinq jours par semaine et dès qu’une sirène retentit, les enfants doivent descendre vers le bunker. Ça peut arriver pendant qu’il dort, pendant qu’il joue, et il doit réagir vite. Cela a un impact psychologique. »

Un camp d’été pour apporter du réconfort

Le camp d’été est organisé par l’association Vent d’est, établie dans le village d’Horodiste, à 100 km au nord de la capitale moldave. Tatiana Pagu, cofondatrice de l’organisation, indique : « Nous avons acheté l’ancienne école qui était en ruines. Nous avons reconstruit cette école dans le but de faire une éco-pension qui puisse accueillir des gens en détresse, des gens défavorisés. » Kinésiologue de formation, Tatiana propose aussi un accompagnement psychologique : « C’est très important de prendre soin des mamans qui élèvent toutes seules leurs enfants. Mais elles font tout le possible pour se sentir en sécurité, travailler avec leurs émotions, leurs traumatismes pour apporter une paix à leurs enfants à côté d’elles. »

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Selon l’Unicef, 4.3 millions d’enfants ukrainiens sont déplacés en raison de la guerre, soit plus de la moitié de la population infantile du pays.

Source de l’article : Francetvinfo

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