Loi restreignant droits personnes LGBT+ en Géorgie critiquée par UE et ONG

La Géorgie promulgue une loi restreignant les droits des personnes LGBT+
 Après une loi sur l'"influence étrangère" adoptée en juin par le gouvernement, ce nouveau texte est lui aussi jugé liberticide par l'Union européenne et plusieurs ONG.

Le gouvernement a adopté une nouvelle loi qui porte sur l' »influence étrangère » en juin. Cependant, ce nouveau texte est également critiqué par l’Union européenne et plusieurs organisations non gouvernementales qui le considèrent comme une atteinte aux libertés.

La présidente de la Géorgie refuse de signer une loi restreignant les droits LGBT+

Malgré l’opposition affirmée de la présidente de la République, le président du Parlement géorgien a contourné son refus de signer un texte restreignant les droits des personnes LGBT+ en promulguant une loi homophobe le jeudi 3 octobre. Chalva Papouachvili, membre du parti Rêve géorgien, a annoncé sur Facebook avoir signé la loi sur les valeurs familiales et la protection des mineurs, que la présidente Salomé Zourabichvili avait refusé de signer la veille.

En Géorgie, le pouvoir présidentiel est limité par rapport au Parlement, qui détient de larges prérogatives, notamment la possibilité de signer les lois votées. Cette loi homophobe est le deuxième texte promulgué jugé liberticide par l’Union européenne et plusieurs ONG, après la loi sur l' »influence étrangère » adoptée en juin par le gouvernement géorgien. Certains dénoncent l’ambition du parti au pouvoir de se rapprocher de la Russie au détriment de ses ambitions européennes.

Le parti Rêve géorgien, dirigé par le milliardaire Bidzina Ivanichvili, avait adopté ce texte en septembre lors d’un vote boycotté par l’opposition, ce qui a engendré des tensions à l’approche d’élections législatives cruciales le 26 octobre.

Un recul sur les droits des couples de même sexe

La loi géorgienne, similaire à celle en vigueur en Russie depuis décembre 2023, interdit la propagande des relations homosexuelles et de l’inceste dans les établissements scolaires et les émissions de télévision, tout en restreignant les rassemblements et manifestations. Cette formulation mettant sur le même plan l’inceste et l’homosexualité a été critiquée par des groupes de défense des droits.

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En plus de ces interdictions, le texte géorgien interdit la réassignation de genre, l’adoption par les couples de même sexe et par les personnes transgenres, et annule les mariages contractés par des citoyens géorgiens de même sexe à l’étranger. L’Union européenne avait déjà exprimé en septembre son inquiétude quant aux atteintes aux droits fondamentaux des Géorgiens et au risque de renforcer la stigmatisation et la discrimination d’une partie de la population.

Source de l’article : Francetvinfo

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